Voyages-Aventures

Nous laissons New-york la trépidante pour Washington la politicienne.

Comme toutes les grandes villes américaines, Washington est une ville très étendue. Du camping nous prendrons le bus et le métro pour nous rendre au centre ville en 1 heure environ. Le « Big Bus » à double étage nous fait découvrir Washington de long en large avec ses multiples mémoriaux et monuments, ce qui nous permet de repérer les différents musées que nous souhaitons voir le lendemain.

On ne peut pas aller à Washington sans se rendre à la Maison Blanche, ce que nous faisons… Mais nous n’aurons pas l’occasion de serrer la main du Président.

Nous choisissons deux musées de la Smithsonian Institution : le musée de l’Aviation et de l’Espace, spectaculaire par des avions suspendus au plafond, et le musée national de l’amérindien ( un peu décevant),

Nous finissons la partie culturelle par la National Gallery of Art. le Capitol habritant le « American Congress » étant en travaux nous ne pourrons pas y pénétrer.

Nous verrons le cimetière d’Arlington, le Pentagone de loin pour des raisons de sécurité. Washington, contrairement à New-York, est une ville aérée sans gratte-ciel où le rythme de vie semble plus reposant. C’est aussi une ville pleine de charmes.

Nous continuons notre route vers New-York, étape importante de notre périple. Partis de bonne heure pour faire les 410 km, la température de 28° est idéale pour conduire. Arrivés à une cinquantaine de Km de NY…gros bouchon sur la HWY 95 South. La circulation est dantesque et les changements de direction s’enchaînant très vite, le GPS et le chauffeur ont quelques difficultés à rester sur la bonne autoroute.

Après quelques sueurs, nous atteignons sans encombre, le camping « Liberty Harbor Marina » situé à Jersey City faisant face à Manhattan et donnant vue sur la statue de la Liberté. Il est idéalement situé à 10 minutes par bateau et à 30 minutes par le train et le métro de l’Île de Manhattan. Aussi, compte tenu de l’heure, nous ne résistons pas à prendre la navette pour traverser l’Hudson River et nous rendre au Mémorial dédié aux victimes du 11 Septembre 2001.

Nous commençons la visite de NY par la statue de la Liberté sur Ellis Island, emblème des immigrants représentant pour eux l’entrée dans le nouveau monde.

Nous enchaînons par un tour en City Bus de l’île de Manhattan sans oublier un passage par Broadway, la 5^ème Avenue, Times square, Central Park, Brooklyn Bridge (que nous traversons à pied) et Chinatown, etc….

Ambiance Marina du Camping

Nous avons été impressionnés par l’architecture innovante de NY avec ses gratte- ciel en verre dominant le monde.

Nous longeons la rivière Niagara pour arriver à Buffalo. C’est avec une certaine appréhension que nous nous dirigeons vers la frontière que nous franchissons finalement  sans difficultés aucune.

Le camion passe au scanner, les douaniers montent dans la cellule par curiosité n’ayant jamais vu de tels véhicules. Les formalités de douane et d’immigration s’effectuent au même guichet. Nous payons 12 $ de taxes. Moins d’une heure plus tard nous reprenons la route 90 en direction de Boston. L’heure avancée et la distance ne nous permettant pas de faire la route dans l’après-midi, nous faisons une première halte au « Sampson Park » en bordure du lac Seneca et la deuxième à Egremont dans la Massachusetts.  Nous atteignons Boston en milieu d’après-midi et basons notre campement à Bourne  dans la presqu’île du Cape Cod. Le lendemain nous allons à Boston en empruntant un bus régional de la compagnie Peter Pan, qui nous amène au centre de la ville.

Nous montons à bord du City-Bus et allons à la découverte des points incontournables de la ville : Charles Street/Beacon Hill l’un des plus anciens quartiers de la ville aux maisons en briques et aux volets noirs, première Université du pays,Harvard University, le MIT, fameux institut de technologie etc … C’est avant tout une ville estudiantine à l’ambiance mi- sérieuse mi- décontractée .

Nous profitons de notre passage pour visiter la presqu’île du Cap Cod, lieu de vacances très prisés des américains donnant sur l’Océan Atlantique.

Sur notre route vers la frontière des Etats Unis, une dernière étape nous amène à la petite ville de » Niagara on the Lake ». Cette région au sud de l’Ontario est réputée pour ses vignobles et ses vergers. Une erreur de navigation nous a conduit , comme par hasard, au château des Charmes, où nous avons dégusté leur célèbre vin de glace, vin sucré produit à partir de raisins cueillis congelés en janvier.

Puis nous suivons la rivière Niagara, bordée de somptueuses villas jusqu’aux fameuses chutes, rivière qui marque la frontière entre le Canada et les USA. Connaissant les chutes Victoria (Zimbabwe), nous sommes quand même impressionnés par cette merveille naturelle qui gagne à être vue du côté canadien. Malheureusement, le temps n’était pas de la partie.

En quittant les chutes, nous prenons la route  en direction de Buffalo où nous passons la frontière.

Nous poursuivons notre visite du Canada en faisant une étape de deux jours à Montréal, deuxième grande ville du pays. Nous rejoignons le centre ville avec le camion et visitons à pieds le vieux Montréal et son port offrant une belle vue sur le fleuve Saint Laurent.

La basilique « Notre Dame de Montréal » est l’un des points remarquables de ce quartier par son magnifique décor intérieur, que nous visitons bien sûr. Le pape Jean- Paul II est venu s’y recueillir en 1984. Traverser Montréal avec le TGM de Guy relève d’un véritable exploit. Aussi pour revenir au camping nous décidons d’emprunter le pont Jacques Cartier, reliant Montréal à l’île de Sainte Hélène, île qui abrite le célèbre circuit de Formule 1 et un grand parc d’attractions.

Notre nouvelle étape nous conduit à Ottawa, capitale du Canada se situant dans l’Ontario. Encore une fois, nous rejoignons le centre ville en camion et partons à la découverte de la ville en City Bus  à 2 étages.  Tout d’abord, nous assistons à la relève de la garde au parlement. Cette cérémonie « So British » est d’un immuable protocole.

Tous les bâtiments administratifs ont une architecture particulière qui fait d’Ottawa une ville intéressante à ne pas manquer.

Sur la route nous menant à Toronto, nous faisons une étape de 2 nuits à Brighton, petite station balnéaire  du Lac Ontario sur la presqu’île des mille îles. Lieu paradisiaque mais infesté de moustiques qui nous ont fait fuir…

L’arrivée sur Toronto, la plus grande ville du pays, nous donne un avant goût des grandes villes américaines avec ses larges autoroutes (avec 5 voire 6 voies)et son intense circulation. Du camping « Indian Line » nous avons pu prendre un bus de banlieue qui nous a amené à la station de métro Yorkdale reliant le centre ville. Là encore nous faisons le tour de la ville en City-Bus incluant cette fois une mini croisière de 45′ sur le lac Ontario. Gratte-ciel à l’américaine et bâtiments anciens se mélangent harmonieusement et se trouvent principalement sur le « Harbor Front ». Comme à Montréal, en raison des conditions climatiques sévères en hiver (-40°) Toronto possède une ville souterraine, appelé le « Path » où les habitants peuvent faire leur shopping sans mettre le nez dehors…

Le vendredi 26 juin, surlendemain de l’arrivée de Guy et Chantal, nous quittons Halifax et mettons le cap vers Caribou pour prendre le traversier (le ferry) qui nous amène à Wood Islands sur l’Ile du Prince Edward. La traversée est gratuite et dure 75 min.

L’île du Prince Edward , petite île de 280 km de long et de 6 à 64 km de large, doit son nom au 4 ème fils de Georges III, duc de Kent, et père de la Reine Victoria.  L’île est considérée comme le lieu de naissance du Canada et reconnue par les Celtes, les acadiens et les mi’kmaqs pour faire partie de leur héritage.  Elle est célèbre pour ses belles plages de sable, ses falaises de grès rougeâtre et bien sûr…ses homards.  Charlottetown en est la Capitale.

S’agissant des homards, nous ne résisterons pas une fois encore, à déguster les grosses bébêtes…voire ci-dessus la photo prise dans un restaurant réputé situé sur le port de la Capitale.

Nous quittons l’île par le pont de la Confédération (péage 45,50 $CAN) formidable ouvrage long de 13 km,  qui nous amène au Nouveau-Brunswick en 10 minutes.

Notre première nuit, dans cette nouvelle province, sera dans un B & B à Bouctouche, et nous permet de rencontrer Jean-Charles, le propriétaire,  acadien de 1ère souche dont les ancêtres sont arrivés en 1604……En échange de la gratuité de l’hébergement, nous lui offrons en remerciement deux bouteilles de vin vieux millésimé (de Bordeaux « of course »).

Nous poursuivons notre route en longeant la côte du Nouveau Brunswick avec un dernier arrêt au camping de Dahbousie. Nous y ferons la connaissance d’amérindiens mi’kmaqs qui nous ont offert deux steaks d’orignal congelés que nous consommerons un peu plus tard.

Nous rejoignons le  petit camping de Godefroi en Gaspésie en empruntant le pont de Campbelltown, camping municipal en surplomb du port de pêche. Nous y avons reçu la visite de Monsieur Le Maire …..

Dernière étape en Gaspésie à Cap-Chat par la route côtière 132 spectaculaire au détour de laquelle on découvre des villages de pêcheurs, des falaises abruptes plongeant dans la mer. Le village de Cap-Chat rejoint les bords du Golfe du Saint-Laurent qui fait à cet endroit 100 km de large.

Nous continuons à longer la côte jusqu’à Matane, où nous prenons le traversier (ferry) pour rejoindre la  rive nord du Saint-Laurent à Godbout . La traversée nous coûtera 112 $ CAN par couple pour une durée de 2h15. Nous déjeunerons à bord (frites et beignets de poulet…… ça change drôlement du homard et pattes de crabes des neiges….).

Nous atteindrons Tadoussac par la Pointe Lebel où nous y passerons une nuit. Tadoussac est un charmant petit village au confluent de Saint Laurent et du Saguenay. Jacques Cartier y débarqua en juin 1534. Aujourd’hui Tadoussac est connu pour abriter la migration débutant, en juin/juillet des mammifères marins (Baleine à bosse, petit rorqual, rorqual commun et le fameux belouga blanc etc…) . Nous aurons la chance, au cours de notre excursion en bateau, d’observer ces cétacés de très prêt, en particulier 3 gros rorquals communs de 20 mètres de long et d’un poids de 40 tonnes, qui frôleront la coque.  Le camping de Tadoussac domine la ville avec par endroits une superbe  vue sur le fleuve (ces emplacements sont évidemment plus chers).

Voici les photos de baleines prises à Tadoussac.

Nous faisons rapidement le tour du Lac Saint Jean avant de rejoindre la ville de Québec dimanche 5 juillet par la baie Saint Paul. petite capitale artistique genre St Paul de Vence. .

La ville de Québec, de par son passé, est classée au patrimoine mondial de UNESCO. Nous en avons fait le tour  avec le »City Bus » qui est la meilleure façon de découvrir cette vieille ville, son histoire, ses monuments et ses rues à l’architecture pittoresque bordées de restos et de bars branchés. Le camping se situant à une quinzaine de kilomètres du centre ville, nous l’avons rejoint avec la MAN de Guy.

Suite à la prochaine liaison WIFI….

Arrivant de France via Francfort, voici nos compagnons de voyage Guy et Chantal à l’aéroport d’Halifax. Comme nous, ils ont un MAN TGM aménagé « voyages au long cours ».                                                                                                  

L’étape suivante est la récupération du camion au port d’Halifax et chose importante la modification du système de gaz.

  Enfin, les deux MAN TGM réunis pour le grand voyage vers le Sud… En premier, nous allons visiter l’île du Prince Edouard et la Gaspésie

Histoire de se mettre en forme, homards aux mangues et ananas au menu avant de quitter Halifax.

Nous nous installons au camping du parc Shubie de Dartmouth dans la banlieue d’Halifax

afin de reconnaître les lieux et attendre nos amis Guy et Chantal. Le camping se trouve dans le parc Shubie où il fait bon se promener.  Nous y avons rencontrer des écureuils peu farouches, à l’œil malin, mendiant un peu de nourriture.

Nous allons y rester 2 jours pour modifier notre installation de gaz  et pouvoir installer une bouteille canadienne. La modification est faite rapidement par un atelier spécialisé.

Changement de lire française par une lire et une bouteille de gaz canadienne

Cette opération effectuée, nous prenons la route vers la côte nord pour rejoindre l’Île de Cap Breton par la digue  permettant de traverser le détroit de Canso et d’atteindre Port Hastings, village de pêcheurs. Toute la côte est habitée et on peut y voir de superbes maisons construites en bordure de mer.

Le route dite de « la fleur de Lys » longe une côte déchiquetée balayée par les vents , qui nous amène à Louisbourg ancienne capitale de l’île royale (Cap Breton). Le village abrite une forteresse reconstruite à l’identique de celle datant du XVIII siècle du temps ou l’île appartenait à la France.

Le village  est peuplé de pêcheurs spécialisés dans la pêche aux homards et aux crabes appelés « snow crab ». Cette pêche ne dure que  2 mois par an. Mais quelle pêche !! Nous ne résisterons pas à l’appel de nos estomacs.

Le homard faisait 1.5 kg… Quel délice !!!

Puis nous nous dirigeons vers un autre port de la côte Ouest « Chéticamp » dont les habitants sont d’origine acadienne et parlent toujours français entre eux. On fait les courses au super marché « Coop » où nous nous réapprovisionnons en pain, légumes, et viande. Visite du phare par une très belle piste qui longe l’entrée du port.

L’imposante église Saint Pierre domine le petit port de pêche. Chéticamp est aux portes du parc des hautes terres dont le « Cabot Trail » en fait le tour. Très belle route qui longe la côte Ouest, franchit des montagnes et traverse des hauts plateaux sauvages rappelant les Highlands écossaises. Beaux paysages surplombant le golfe du Saint Laurent.

Pour regagner Halifax, nous prenons le bac à Englishtown afin d’éviter de faire une boucle dans la montagne par une route en très mauvaise état. Nous traversons l’île d’Est en Ouest en longeant le Lac du Bras d’or, petite mer intérieure où sont toujours installés les tribus Micmacs.

Nous  continuons notre périple le long de cette grande terre couverte de forêts et entourée de côtes rocheuses découpées d’une multitude d’anses et de baies où se nichent de minuscules villages de pêcheurs.

De Lunenburg , où les maisons d’époque multicolores rappellent l’architecture du Nord de l’Europe, au Détroit de Digby qui débouche sur la Baie de Fundy, célèbre pour sa pêche aux pétoncles et noix de Saint Jacques pour atteindre la vallée d’Annapolis.

La petite ville de Lunenburg est d’ailleurs inscrite au patrimoine de l’Unesco et fut dans le passé un repaire de pirate. On peut y voir une superbe goélette « le Bluenose  » qui partait à la voile pêcher la morue.

La superbe goélette « Bluenose II »

Un stop de 2 jours à Yarmouth, port principal de la province, nous permet de faire du  bricolage (adapter le système de vidange des toilettes aux normes canadiennes) et de se réapprovisionner. Nous en  profitons également pour nous équiper d’un BBQ Coleman à gaz, et  pouvoir ainsi déguster un délicieux et tendre T-Bone steak, arrosé d’un vin bien de chez nous, un Grand Listrac. Hum! Hum!!!

Puis nous  reprenons notre route sous un ciel bleu et une température plus clémente et traversons  la région acadienne de la baie Sainte-Marie, dont les habitants sont les descendants des anciens colons français arrivés au 17 ème siècle.

Nous  quittons Delaps’ Cove , tôt hier matin, par une petite route qui longe la côte… elle est bordée tout le long  de maisons en bois dans le style « ma cabane au Canada ». Soudain la route s’arrête pour laisser place à une jolie piste flanquée de forêts. On atteint Port George,  coin trop mignon qui mérite un arrêt. Toujours le long de la côte, nous roulons doucement pour apprécier les lieux.

Puis, nous  laissons la baie de Fundy pour prendre la vallée d’Annapolis et passons d’une zone côtière vivant de la pêche à une zone de grandes exploitations agricoles. C’est une région d’élevage. Nous atteignons en fin de journée la petite ville de « Grand Pré » où le GPS nous joue un tour et nous envoie à Wolfville chez des particuliers. Une gentille mamy parlant un excellent français nous remet sur le bon chemin. Notre séjour sur la côte Sud s’est terminé par la visite à Grand Pré du très intéressante musée dédié au « grand dérangement » des Acadiens le 5 septembre 1755. Les Anglais ont commencé à déporter environ 10000 personnes (hommes femmes et enfants par bateau vers la Louisiane, l’Europe, voire jusqu’aux Malouines). De ce fait « Grand Pré » est devenu un lieu historique national.

Nous avons quitté l’hôtel ce matin après avoir récupéré Simba avec 2 jours de retard, mais en contrepartie, le camion est arrivé à Halifax sans aucun dommage. Les formalités portuaires et douanières sont simples et rapides. Nous avons retrouvé Simba avec bonheur en moins de 3 heures.

On a mis à profit ce retard pour découvrir Halifax en bus et à pied.. Nous sommes devenus les champions de la ligne de bus n° 6. Le front de mer permet de belles balades le long des quais. Pour les gourmands il y a un bon restaurant de poissons « le MURPHY’S » à ne pas manquer, avec une superbe vue sur l’entrée du port. La ville a un côté vieillot mais plein de charme.

Ce matin, Simba a fait ses premiers tours de roues le long de la côte Sud de la « Nova Scotia » . Nous sommes au camping en bordure de mer. Pas de barrière c’est l’ambiance trappeur.  Il y a beaucoup de camping cars d’une longueur surprenante (imaginez deux fois la longueur de Simba).

Notre camion est la star et alimente les conversations… D’où venez-vous, où allez-vous avec ces grosses roues? fabuleux, combien ça coûte?…. On peaufine l’organisation de la cellule et on s’adapte au rythme des canadiens, cad super cool . La météo est équivalente à la nôtre… c’est le printemps.

Notre cabane au Canada… je rêve

Bonne lecture et à bientôt

Jean-Marie